Intrus ou vagabond - Ambassade Fédération chinoise

La prise de position dans l'Ambassade de la Fédération Chinoise fut rapide et simple, après tout les bâtiments étaient totalement libre de toute présence ; les britanniens avaient d'ailleurs préparé cet immeuble pour l'arrivée des chinois. Après une fouille minutieuse des lieux ordonnées par l'officier, les systèmes de sécurités furent installés par les soldats chinois. Même si les britanniens avaient été plus qu'accueillant, ils devaient rester prudent dans la mesure où les deux nations étaient des ennemis héréditaires ; cette situation de paix précaire ne tenait qu'à un fil si fin, que le moindre écart pourrait le rompre très rapidement. Pour le moment, Li Xingke vérifiait chaque parcelle de l'ambassade afin d'en vérifier la sécurité, et surtout l'imperméabilité ; son rôle de garde du corps tenait dans ces petites taches anodines en apparence. La rigueur et le sérieux de l'officier motivait les troupes, et imposait une certaine crainte de reproche et de punition en cas d'erreur. A la suite de sa ronde, le chinois revint auprès de l'ambassadeur Gao Hai afin de faire son rapport sur la situation.

Ce dernier accomplit. Li reprit sa route vers le poste de commandement de la sécurité, il souhaitait faire une dernière vérification avant d'aller s'installer dans sa chambre à son tour ; sur le chemin, toujours dans une attitude noble et impassible, le jeune homme pensait à ses plans d'actions possible. Même loin de son pays, toutes ses pensées étaient tournées vers sa volonté de restaurer l'impératrice dans ses fonctions... A l'instant où l'officier allait entrer dans le local en question, Xingke fut interpellé par l'un de ses hommes. Un vagabon venait d'être trouvé autour des murs d'enceinte, et les soldats souhaitaient avoir confirmation auprès du chinois pour connaître la marche à suivre ; rapidement, il rejoignit cet intrus possible. Après un regard détaillant, et légèrement hautain, Li entra dans la pièce où il avait été amené de manière assez douce. Le jeune homme fit face à cet adolescent, et prit la parole sur un ton serein et calme.

_ " Alors jeune homme, il semble que vous ne souhaitiez pas répondre au question même les plus simples. Malheureusement, je ne peux me permettre de vous libérer et laisser partir sans aucune information vous concernant "

Le regard perçant de l'officier fixait son interlocuteur afin de le jauger, et observer ses réactions attentivement. L'officier chinois ne souhaitait aucunement faire appel aux britanniens pour régler ce problème, d'ailleurs, l'adolescent se trouvait en sol chinois pour le moment... Après quelques secondes, Li prit place sur le siège faisant face à l'intrus, et croisa légèrement les bras sur la poitrine attendant une réponse de celui-ci.

_ " Deux réponses me permettraient probablement de te laisser partir immédiatement. Ton nom ? Et la raison de ta présence aux abords de ce batiment ? D'ailleurs, sais-tu où nous sommes en ce moment ? "

Tsss, pourquoi c'est à moi qu'arrive ce genre de chose au juste ?

Je me trouvais dans une cellule capitonée, deux gardes armés devant la porte, un faux-mirroir d'un côté où se trouvais sans doute d'autres gardes, et un dernier homme devant moi, assis sur sa chaise, me toisant avec un regard hautain, tandis que moi, je gardais mon air renforgné et boudeur. Comment m'étais-je rendus jusque dans la salle d'interrogatoire de l'ambassade chinoise moi déjà ?



Un jeune homme se tenait le long d'une rue pavée, regardant à droite et à gauche de temps-en-temps, regardant sa montre. On pourrait croire qu'il attend quelqu'un. Cependant, l'endroit était mal choisi. En effet, le #19 se tenait en face de l'ambassade chinoise, lieu bien gardé où les coincidences n'étaient pas bien vues.

Que faisait le "Berserk" ici ? En fait, il y a de cela deux heure, un message lui était parvenu d'un certain Desty Nova, scientifique de renom mystérieux qui semblait posséder des informations sur l'expérimentation "Berseker". Il lui avait donné rendez-vous en face de l'ambassade dans une heure trente. Voilà donc près d'une demi-heure que le #19 attendais. Soudain, le bruit de pas de deux hommes s'avançant vers lui le sorti de ses songes. Ils avaient la mine grave et le regardaient avec suspicion. Ils étaient maintenant à près de trois pas, et un simple "veuillez nous suivre sans faire d'histoires" servi de toutes les informations.



C'est comme ça que je m'étais fait conduire dans la salle d'interrogatoire. Quelle joyeuse perspective, non ? Le long du trajet à travers ce dédale de couloirs, j'avais amplement eu le temps de scanner les lieux et d'analyser toutes les informations importantes à la survie. De ce que je savais, les systèmes étaient plutôt sophistiqués, mais les gardes avaient commis deux erreurs : 1) ils ne m'avaient pas fouillés, et mon arme ainsi que l'autre chargeur se trouvait toujours dans ma poche gauche arrière de pantalon, et 2) ils ne connaissaient pas mes véritables origines. En effet, la porte de la salle, censée être hermétique, était bloquée par une petite pierre que j'avais fait tombée entre la porte et son cadre. J,avais donc une porte de sortie. De plus, les caméas de surveillance pouvaient être piratés à tout moment, ainsi que le système d'enregistrement. Cependant, je ne voulais blesser personne et surtout pas causer de dégâts matériels.

Après près d'une vingtaine de minutes, ils n'avaient toujours pas pu me tirer les vers du nez. Un des deux avait même tenté de me gifler, mais j'avais simplement pris son coup sans broncher. Je ne sentais pas la douleur, et ça allait m'être utile s'ils allaient recourir à la torture. Bien que ce soit proscrit.

Alors qu'ils allaient lâcher, un des hommes derrière le faux-miroir ouvrit la porte en catastrophe et partit en vitesse. Il revint quelques instants plus tards, accmpagné d'un autre homme, visiblement différent. Il avait quelque chose chez lui... de différent. Une aura de calme avant la tempête, une bête monstrueuse enchaînée et soumise, mais sont les liens l'entravant n'étaient que des ficelles pour lui. Cette impression de force, m'en donnait une mauvaise impression. Finalement, je le vis entrer.

_ " Alors jeune homme, il semble que vous ne souhaitiez pas répondre au question même les plus simples. Malheureusement, je ne peux me permettre de vous libérer et laisser partir sans aucune information vous concernant "

Pour toute réponse, je lui servis mon regard le plus menaçant sur un plateau d'argent. Après quelques instants, il fini par s'asseoir. Il allait donc prendre la place de mes deux autres geôliers ? Je jetta un regard furtif vers la porte où ma petite pierre et trouvait toujours logée et je reporta mon attention vers cet homme.

_ " Deux réponses me permettraient probablement de te laisser partir immédiatement. Ton nom ? Et la raison de ta présence aux abords de ce batiment ? D'ailleurs, sais-tu où nous sommes en ce moment ? "

Les minutes passaient. Je ne pouvais pas me résoudre à lui dire la vérité. Non seulement si je faisais cela, on risquait d'aller me balancer en laboratoire pour le restant de mes jours, ou simplement me mettre à mort. De plus, si je parlais de Nova, il allait encore me glisser entre les doigts.

- Si je ne répond pas, ce n'est pas seulement par mauvaise volontée, mais également car j'en suis dans l'incapacité.

Cette phrase possédait sa part de vérité. En effet, je ne possédais pas de nom à proprement parler. Quelques rares fois, j,ai utilisé le pseudonyme de "Kai" comme nom. Ironiquement, puisque ce mot japonais signifie "articifiel".

- Cependant, je sais très bien où nous sommes : dans une salle d'inquisition de l'ambassade chinoise. Veuillez m'excuser, mais je suis dans l'incapacité de répondre à vos questions... du moment où elles sont enregistrés et filmés... Je fis deux signesdes yeux, Un premier vers le miroir, un second vers la caméra de surveillance. D'un air sérieux, je rapprocha légèrement mon visage.

Allait-il accepter ma requête ? Nous verrons bien...

A peine les dernières installations de sécurité mises en route, que l’on demandait déjà une intervention de l’officier chargée de la protection de l’ambassadeur. Pour le moment, la seule information possédée par cet homme était qu’il s’agissait d’une personne ayant attendu impatiemment devant l’enceinte de l’ambassade de la Fédération Chinoise ; il avait été emmené dans une salle d’interrogatoire, et on avait tenté de le faire parler en vain. C’est à ce moment que Li Xingke apparut dans les lieux de détention, il prit alors la place des inquisiteurs, et s’assit sur un siège face à cet adolescent ; en temps normal, le chinois aurait laissé partir immédiatement ce dernier, mais quelque chose chez cette intrus le gênait fortement. Sur un ton posé et calme, l’officier chinois prit alors la parole, et posa quelques questions anodines. En réponse au regard menaçant de son interlocuteur, Li resta calme et apathique comme absent de cette pièce… en apparence. Un long silence s’installa entre les deux personnes, mais celui-ci fut rompu par l’invité forcé.

Les paroles de l’adolescent firent naître discrètement un léger sourire sur les lèvres de l’officier, à présent, il en avait la confirmation que cet enfant n’était pas aussi innocent qu’en apparence ; affichant rapidement son impassibilité et son sérieux habituel, Li quitta la pièce sans dire un mot… A l’extèrieur, le chinois fit signe aux soldats en faction de partir, puis il gagna la pièce placée derrière le miroir sans teint. Vidant les lieux, et stoppant tous les enregistrements, le jeune homme alluma la lumière de manière à confirmer l’absence de témoin ; retournant dans la salle d’interrogatoire, le garde du corps dégaina son épée, et d’un geste vif et précis tranchant la caméra de sécurité en deux. Rangeant son arme dans son étui, Xingke reprit sa place précédente ; par précaution, le soldat avait pris son arme avant de regagner la pièce. Assis de manière noble, et affichant un flegme déroutant, l’officier chinois reprit la parole sur ce ton serein et apaisant.

_ « Une salle d’inquisition… ce terme est un peu fort à mon avis, même si ces hommes ont fait preuve de zèle à ton égard. A présent que tes requêtes ont toutes été satisfaites, aurais-tu l’amabilité de m’en dire plus sur ta présence ? »

Fixant son interlocuteur, Li restait sur ses gardes comme celui-ci ; une sorte de confiance méfiante s’installa entre les deux protagonistes, on aurait presque dit que l’officier jaugeait l’adolescent. Un intérêt dissimulé fit place à la simple curiosité du garde de l’ambassade, il était clair aux yeux du chinois que son interlocuteur était plus qu’il n’y paraissait… et le jeune homme souhaitait en percer quelques mystères, toujours dans le but d’assurer son rôle de garde du corps au mieux. Après quelques secondes de silence, posant un regard lourd sans être menaçant sur son vis-à-vis, Xingke reprit la parole.

_ « Je ne demande aucune information que tu ne sois prêt à me donner… en dehors de mes deux questions précédents, même si mes hommes ont fait preuve de rudesse, la sécurité de ce bâtiment reste notre principale préoccupation. Inutile de tenter de t’enfuir, si tu y arrivais, tu ne pourrais sortir de cette enceinte aussi facilement que cela puisse paraître. Cependant, je n’ai aucune intention de te maintenir outre mesure une fois que tu auras répondu à mes questions… »

Le ton employé était extrêmement calme et posé. Toutes l’expérience de l’officier transparaissait dans ce simple discours, même si ce dernier restait pour le moment sur ses gardes… Les réponses de l’adolescent seraient déterminantes quand au comportement de l’officier chinois.

Sûr de lui, ou fou ? On verra bien...

Il avait accepté ma requête... Tous les hommes de garde avaient vidés les lieux, l'enregistrement était coupé, ainsi que la caméra, à en voir les restants mutilés de boîte de conserve électronique à mes pieds. Cet homme... il m'avait fait confiance... Je n'allais pas en abuser... Il mérite de connaître la vérité. Cependant, je n'aime pas son air de vantard. Il se sent trop sûr de lui. Mais en même temps, face à un simple gosse de quinze printemps, comme ne pas se sentir supérieur ? Pour cela, il faut chercher un peu plus loin que les simples apparences et chercher en profondeur.

Enfin, voilà que le chinois arrive, bien sûr de lui, posé et avec un air de parfaite maîtrise. J'étais presque sûr qu'en dégainant mon arme devant sa tronche, elle se serait transformée en panique. Enfin, pourquoi je pense à ça moi ? Dire qu'un paragraphe plus haut, je voulais lui dire la vérité.

_ « Une salle d’inquisition… ce terme est un peu fort à mon avis, même si ces hommes ont fait preuve de zèle à ton égard. A présent que tes requêtes ont toutes été satisfaites, aurais-tu l’amabilité de m’en dire plus sur ta présence ? »

Eh non, je vais même faire plus, je vais t'en apprendre beaucoup, BEAUCOUP plus sur le projet scientifique le plus aboutit de l'histoire de l'humanité. Ou sinon, le deuxième. Enfin, bref, tu vas en avoir pour ton argent, des frissons. Alors que j'allais lui répondre, en faisant un geste vers ma poche intérieure de chemise afin d'en tirer un document, il se remis à parler :

_ « Je ne demande aucune information que tu ne sois prêt à me donner… en dehors de mes deux questions précédents, même si mes hommes ont fait preuve de rudesse, la sécurité de ce bâtiment reste notre principale préoccupation. Inutile de tenter de t’enfuir, si tu y arrivais, tu ne pourrais sortir de cette enceinte aussi facilement que cela puisse paraître. Cependant, je n’ai aucune intention de te maintenir outre mesure une fois que tu auras répondu à mes questions… »

Tsssss, il ne m'apprend rien en ce moment lui... Enfin, je vais devoir jouer la carte de la vérité et de la confiance.

- Bon, maintenant que nous somems de seul-à-seul, je peux tout révéler. Concernant mon nom, je n'en ait pas. Où devrais-je dire, j'en ait un, mais il n'est pas considéré comme tel. Les seules personnes connaissant les mystères entourant ma naissance m'appellent #19, ou encore "Berserk". Non seulement ces noms ne signifient absoluement rien, mais de plus, je suis amnésique et sans moyens. Cependant, j'ai eu à tous loisirs d'en apprendre plus par moi-même. En fait, je suis malgré moi le résultat d'une expérimentation d'un groupuscule scientifique illégal. Pour résumer, je suis un cyborg expérimental amnésique recherchant son passé.

Il y avait deux possibilités à partir de maintenant : 1) Il allait partir à rigoler 2) Il allait continuer à écouter. À l'oreille, il n'avait pas encore commencé à se rouler à terre, donc, je devais continuer.

- Quand à mes raisons en ces lieux, c'est simplement que je suis à la poursuite d'un énigmatique personnage qui semblerait posséder des donnés sur mon passé et l'expérimentation "Berseker". Il m'avait donné rendez-vous devant l'ambassade, mais il ne s'est pas pointé. Ensuite, les gardes sont tombés. Voici toute l'histoire. Pour dissiper les derniers doutes, voilà quelque chose qui devrait t'intéresser.

Je jetta avec négligeance le journal des rapports scientifiques de GX aux pieds de mon interlocuteur. Maintenant, qu'allait-il faire ?


[HRP / Gomen du temps de réponse, mais bon... c'est la faute de ma môman / HRP]

[ hrp : pas de soucis... en ce moment, j'ai beaucoup de mal à suivre aussi ^^ ]

Appelé pour un simple intrus à l’origine, l’interrogatoire prenait une tournure pour le moins mystérieuse et intéressante. Xingke intrigué par cet enfant, au calme impressionnant au vu de la situation, avait accédé aux requêtes de celui-ci ; l’officier avait libéré les environs de toutes présences militaires ou autres, et démolit la caméra bien trop visible dans une salle d’interrogatoire. Affichant une attitude légèrement arrogante, Li retourna à sa place face à l’adolescent, avec pour seule protection le sabre ne le quittant jamais. Bien qu’affichant une grande confiance en soi face à son interlocuteur, le chinois restait sur ses gardes ; une méfiance naturelle émanait de l’attitude de ce visiteur forcé. Prenant la parole à deux reprises, l’inquisiteur insista lourdement sur le fait que des réponses claires et nettes permettraient de le libérer rapidement ; cependant, toutes autres informations seraient aussi la bienvenue.

Silencieux, adossé à sa chaise, l’officier observait calmement et sereinement son interlocuteur attendant une réaction, ou une réponse. A présent, la balle était dans le camp de l’adolescent, et l’interrogateur était intéressé par la suite des évènements… En réalité, comme chaque action du chinois, il réfléchissait à l’éventualité de pouvoir se servir de cet intrus à son avantage, afin de revenir au plus vite auprès de l’impératrice. Finalement, l’intrus prit calmement la parole exposant enfin toute la vérité, selon ses dires. D’abords dubitatifs devant cette révélation aussi surprenante qu’inattendue, Li attendit la suite des explications avec une certaine curiosité, même si aucune réaction ne pouvait être lue sur son visage impassible ; son regard perçant ne quittait pas son interlocuteur une seule seconde, surveillance, méfiance et attente s’y mêlaient de manière étrange. Un sourire amusé accueillit le tutoiement, et d’un geste souple, il prit le journal posé sur la table face à lui ; XIngke lâcha son interlocuteur quelques secondes, le temps de parcourir ces rapports afin d’en vérifier l’authenticité et la véracité.

_ « Et connais-tu la raison qui a poussé cet inconnu à te donner rendez-vous devant cette ambassade ? N’as-tu pas pensé que c’était peut être dans le but que nous t’attrapions, et découvrions ton identité d’une manière ou d’une autre ? Evidemment ce ne sont que des suppositions… »

Durant le cours discours, l’officier avait reposé son regard sur son interlocuteur. Celui-ci était toujours aussi intense, sans pour autant être provocant ou compatissant ; il ne dégageait qu’une grande certitude dans ces simples questions. Cet échange de regard ne dura que quelques secondes, puis le chinois reprit la lecture rapide des rapports, ne s’arrêtant qu’à quelques pages clefs selon son appréciation… Fermant le journal, Xingke le reposa sur la table, et reprit la parole sur un ton plus amicale et sincère en apparence tout au moins… L’esprit de l’inquisiteur analysait la situation en même temps, cherchant à comprendre et à prévoir les éventuelles implications de cette rencontre fortuite.

_ « Ton discours m’amène à te poser une question. Que feras-tu lorsque tu auras retrouvé son passé ? Si tant est que tu le retrouves un jour… »

Reprenant cette position quelque peu hautaine, Li observa la porte de sortie durant quelques secondes. Sans dire un mot, l’officier se leva, et ouvrit celle-ci. Se stoppant à l’entrée de celle-ci, le chinois s’adossa sur le mur à proximité, en croisant les bras ; doucement, il posa à nouveau le regard sur son interlocuteur, et reprit la parole.

_ « Ma dernière question n’appelait aucune réponse, à moins que tu es envie d’y apporter une réponse. Je te fais confiance concernant tes intentions sur ce lieu, et de ce fait, je te libère immédiatement si tu le souhaites… Cependant, ce projet m’intrigue et m’intéresse en même temps ; si l’envie t’en prends, tu peux te considérer comme chez toi dans ces lieux durant le temps que tu souhaiteras. En échange, j’aimerais avoir toutes les informations dont tu disposeras à l’avenir… Vois ce lieu, et ma personne comme un refuge… »

Une bien étrange proposition, dépassant de loin les attributions de l’officier. Cependant, dans l’ambassade, les décisions du chinois étaient respectées et jamais remises en cause quel qu’elle soit ; l’ambassadeur lui-même ne posait aucune question sur le déroulement des affaires attenant à la sécurité des lieux, ou autres d’ailleurs. Pour le moment, la décision à prendre était du côté de l’adolescent… Cette proposition n’était pas dénuée de sens, il apportait son aide en espérant un retour lorsque la situation l’exigerait, une sorte de joker en cas de pépin.

Me croyait-il ? Difficile à croire...

J'ai du mal à imaginer quelqu'un avoir unse blant de sympathie pour une arme. Car je me considère comme tel. Plus j'y pense, et plus je réalise que Gunnm serait un bon pseudonyme, tout comme Kai. Le rêve d'une arme... et artificiel...

Ce gars... n'était pas comme les autres... Il avait une aura, un comportement, et même une phychologie qui dépassait la normale. Je devais dire que... C'était le premier à ce jour à parraître si différent des normes. Il paraissait comme une forme d'élite humaine. Pourquoi je ne m'inclus pas là-dedans ? Sans doute parce que j'ai pedu mon humanité... Je ne suis plus un humain, mais bien un objet, une arme. Cependant, j'ai des sentiments. C'est pourquoi je persiste à croire que malgré tout, je suis peut-être encore un peu à ce monde... Soudain, le courant de mes pensées furent interrompues par le chinois qui m'interlocuta :

_ « Et connais-tu la raison qui a poussé cet inconnu à te donner rendez-vous devant cette ambassade ? N’as-tu pas pensé que c’était peut être dans le but que nous t’attrapions, et découvrions ton identité d’une manière ou d’une autre ? Evidemment ce ne sont que des suppositions… »

- J'ai tendance à croire qu'il me teste en ce moment, et observe mes réactions. Je crois qu'en ce moment, il me manipule comme un jouet, cependant, il est sans doute la seule personne à ce jour à encore connaître les secrets de ma naissance.

Il me regardait encore, sans pour autant me juger. On aurait dit un juge suprême, impartial et dont le jugement ne pouvait être influencé par rien au monde autre que ce qu'il pensait. C'était quelque chose de particulier comme sensation... J'avais l'impression qu'il pouvait percevoir au fond de moi les dernières preuves de mon humanité. Il referma finalement le journal et le reposa sur la table. J'en profita pour l'empoigner et le remettre dans la poche intérieure de mon manteau. Cependant, voilà que le gars se ermis à parlotter.

_ « Ton discours m’amène à te poser une question. Que feras-tu lorsque tu auras retrouvé son passé ? Si tant est que tu le retrouves un jour… »

Une forme de rire passa sur mon visage. J'avais déjà retourné la question dans tous les sens, et la meilleure éventualitée ne faisait aucun doute.

- Je ferai ce qu'on a fait de moi. Je suis une arme... Reste à trouver celui qui pourra me porter... Cependant, je n'ai pas l'intention de devenir un objet. Après tout, je suis doué de conscience et de sentiments, contrairement à ce qu'indique le journal. En fait... je vais tenter de porter le poid du monde sur mon dos, et changer les choses...

Ma réponse sonnait philosophique. J'aimais ça... Avec une forme de grâce, l'officier ouvrit alors la porte, me démontrant que j'étais maintenant libre. J'hésitais encore quand à franchir cette fameuse porte, mais ses dernières paroles dissipèrent mes doutes. Lui affichant un sourire en disant long, je le salua brièvement et alors que je passa devant lui, je lâcha ces derniers mots...

- Même si je n'ai pas de nom, tu peux m'appeler Kai... ou encore Gunnm... C'est ainsi que je m'appelle à partir de maintenant...

Puis, je quitta les lieux... Dans quelle direction ? Vers mon destin...